Biographie

Cinquième d'une famille de treize enfants, Noël Laflamme naît en 1950 à Saint-Adrien-d'Irlande, Appalaches québécoises. Au début des années 1970, il fait des tournées musicales au Québec avec le groupe ENCUENTRO. Entre 1975 et 1996, il enseigne le français en Louisiane, en Ontario et à Montréal.

Il écrit des romans pendant ses voyages dans divers continents. Il a été bénévole dans un Centre d'écoute à Montréal. Bac en traduction et Certificat en création littéraire. Parmi ses auteurs préférés : Gérard Bessette, Loti, Hubert Aquin, Zola, Victor-Lévy Beaulieu, Michel Tremblay, San Antonio, John Grisham.

Ses livres

Commentaires

Critique du livre Par qui nous nous anglicisons faite par Martin Blais, Université Saint-Paul (Ottawa)

Mars-Avril 2022 de L’Action nationale

 

Dans ce petit livre, Noël Laflamme lance un cri d’alarme sur la qualité de la langue telle qu’elle est pratiquée dans un certain nombre de médias québécois, principalement Radio-Canada. Laflamme avance la thèse selon laquelle les élites médiatiques du Québec ont délaissé le rôle de « modèle communicationnel » qu’elles avaient longtemps assumé et qu’elles sont, de ce fait, à maints égards, responsables de l’anglicisation des Québécois. [...] Pour l’auteur, la langue des médias québécois est truffée d’anglicismes de tous genres et son livre vise à en apporter la démonstration.

 

Cette démonstration est très rondement menée. [...] Laflamme apporte 200 pages d’exemples. Pour chaque exemple, il offre une citation et présente la règle. L’échantillonnage semble assez aléatoire : [...] on trouve une foule de citations de journalistes professionnels tels Michel C. Auger, Patrick Masbourian, François Brousseau, Manon Globensky, Chantal Hébert ou Marie-Christine Blais.

 

La lecture de ce livre est quelque peu pénible, je dois dire, et ce, pour deux raisons. La première est qu’il est assez triste de constater à quel point notre langue est chargée d’anglicismes. L’accumulation des exemples a un effet assez sidérant. [...] La seconde raison pour laquelle la lecture de livre est un peu pénible, c’est que tous les exemples sont formulés de la même manière.

 

[...] À mon sens, Laflamme a raison d’insister sur la qualité de la langue dans les médias. [...] Je me permets de faire la recommandation suivante à Monsieur Laflamme : nous offrir une seconde version de son livre. Dans cette seconde version, l’auteur pourrait équilibrer le propos en élaborant davantage ses analyses et en réduisant la place apportée aux exemples.

Critique de Poignard rebelle faite par Stéphane Blackburn, enseignant, Département de philosophie et des sciences religieuses, cégep de Thetford Mines

14 juillet 2022

Ce que j’ai aimé

J’ai trouvé cette histoire accrocheuse, et je suis passé au travers rapidement. Je me suis demandé s’il y aurait une suite. Je me suis attaché aux personnages. J’ai vécu un vide à la mort de la famille du protagoniste, et plusieurs moments de satisfaction lors de passages plus heureux.

 

L’attentat raté du protagoniste contre les passeurs, en milieu d’histoire, est un moment réellement fort. Un vrai « page turner » comme le disent les dithyrambes qui couvrent les polars industriels. Un gros wow. Une finale à la fois réaliste et prenante. Un moment fort de mon aventure de lecteur.

 

La seconde partie nous plonge dans l’action, quelque chose de dur, qui fait mal, qui jette un œil impitoyable sur la cruauté du monde de la mafia. Il est facile pour moi d’exprimer en peu de mots ces plaisirs que j’ai ressentis. Il y a une force dans cet écrit, une solide culture, des références intéressantes, des opportunités d’apprendre sur un univers que le lecteur ne connaît pas. C’est riche.

 

Les personnages sont attachants. Voici qui est précieux. C’est un art difficile que de faire sentir qui est un personnage, de telle sorte qu’on en éprouve de la sympathie. Ou de l’antipathie.

 

Ce que je n’ai pas aimé

[...] Les phrases incomplètes. [...] Il m’arrivait souvent de ne pas arriver à plonger dans l’histoire, constamment dérangé que j’étais par ce texte morcelé. [...] Le vocabulaire. Au début du roman, on prend plaisir à lire avec un Larousse sur les genoux. [...] Pourquoi du joual ici ? Dans ce contexte ?

 

Le rythme. Le début du roman est lent. [...] l’apparition d’un rythme satisfaisant n’est venue qu’après la page 250. À partir de là, je n’ai pas été déçu !

Critique de Poignard rebelle faite par Élie Castiel, kinoculturemontreal.com

31 août 2021

 

On ne vous dira pas leurs noms, mais le Québécois Noël Laflamme a une prédilection pour certains auteurs, pour ceux qui l’inspirent, amplifient la clarté d’une plume, au départ, déjà originale, quasi rebelle puisque prise d’une soudaine envie d’expérimenter, d’accoupler adroitement et amoureusement québécisme et français international.

[...]

Philosophiquement, on constatera que sous la plume de ce très intéressant auteur, populaire, certes, dans le sens le plus positif, on est en droit de se demander : entre la Nature parfois inhumaine et l’Humain, souvent féroce, qui a vraiment le contrôle? Ces personnages trop proches de nous ne cesseront jamais de nous hanter.

[...]

Laflamme parle des migrants, de ceux qui partent sans vraiment le vouloir, pris dans l’engrenage des changements politiques. Il parle d’hier comme d’aujourd’hui, mais il parle surtout de l’ailleurs, évite le cliché local. Plutôt que du Saint-Laurent que nous aimons tant, faisant partie de notre ADN social, il s’intéressera à la Méditerranée, cet[te] mer déchirante et sensuelle, antique, agitée en même temps qu’amoureuse, bourreau de tant d’âmes, de vies abandonnées au nom du gain facile, de fuites incontournables vers d’autres destins, vers des horizons prometteurs qui ne le sont pas.

 

Poignard rebelle est un roman construit comme s’il s’agissait d’un scénario, d’un film en devenir car toutes les situations sont visuelles, graphiques, inventent dans la tête des lecteurs des personnages-comédiens, suggèrent même des concepts d’images qu’on se crée selon notre imaginaire.

 

Le lecteur est donc complice face à cette saga familiale tendre, affectueuse et non dénué de péripéties. Noël Laflamme, le Québécois mondialiste. Même si les territoires auxquels ils nous convient sont parfois sinueux, mais jamais gratuits ou dénués de bonnes intentions.

[...]

Ces personnages trop proches de nous ne cesseront jamais de nous hanter.